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CD New Discoveries II: Enthusiastic Review

«Studi vivaldiani», 12, 2012
Discographie Vivaldi
par Roger-Claude Travers


Saluons, en tout premier lieu, les «new discoveries II»( 2011-12/68), proposées
par Federico Maria sardelli. Heureux mélomane vivaldien qui partage, en
temps réel, ces spectaculaires avancées musicologiques. diction soignée, trilles
et coups de langue impeccables d’alexis Kossenko – sans conteste la meilleure
«traversière» du moment – pour Il Gran Mogol rV 431a. la jubilation expressive
est partagée par Modo antiquo dans le finale tout sec, libéré de la gangue de
pâte inerte qui englue si souvent les flûtes pâles. Ici, tout vit. le rV 817 va
comme un gant au violon fin et sec de steck, très pisendelien dans sa façon
volontaire d’affronter un matériel technique. sardelli, complice, mord à pleines
cordes les thèmes rageurs et obsessionnels des tutti. steck aborde les deux
sonates primitives de londres avec la même gourmandise fiévreuse. le premier
Allegro de la rV 816, martyrisé avec humour, est aux antipodes de l’approche
arcadienne d’un Gatti, même si le Largo rêveur de la rV 815 accorde au jeune
rosso un rien de tendresse. la partie vocale du récital étonne tout autant.
espérer écouter quatre airs d’un opéra perdu comme L’inganno trionfante in
amore tenait, hier encore, de l’incongruité. ann Hallenberg y est impérieuse,
avalant sans sourciller, en diminuant divinement, le matériel le plus ingrat.
sardelli fait palpiter son orchestre comme le coeur de la dame, illustrant
idéalement ce Vivaldi des années 1720.